jeudi 14 décembre 2006

Mourir sous la douche ou dans l'ascenseur

Voila une semaine que nous sommes plonges dans l'atmosphere jet set d'Erevan. Ses Hummer, ses BMW, ses Mercedes et quelques Volga neuves aux vitres fumees. Ses nombreux dancing clubs ou les jeunes femmes se dehanchent pendant que les hommes surveillent les autres hommes. J'ai troque mes chaussures de marche pour des bottes en cuir a talons et je tente d' adopter la demarche pleine d'assurance des Armeniennes. Ce qui est loin d'etre evident dans les ruelles defoncees qui entourent la place principale.
Francois, de son cote, n'ose plus rechauffer ses mains a l'interieur de son manteau depuis que 5 autres types ont fait le meme geste en lui lancant un regard mefiant. Tous prets a sortir leur flingue.
Dangereuses paillettes armeniennes...Mais derriere tout cet artifice, c'est dans l'ascenseur ou sous la douche qu'on a le plus peur de mourir.
Tous les matins, on manque de s'electrocuter en oubliant d'eteindre le chauffe-eau. Tatev s'etonne avec un joli sourire qu'on ait pas ressenti les decharges electriques quand elle constate notre grave erreur. Dans l'ascenseur, meme chose: il nous reste une semaine pour etre soit asphyxies par les odeurs nauseabondes des egouts et poubelles, soit bouffes par les rats qui habitent dans ces poubelles, soit laches par l'ascenseur aux cables uses et rafistoles et descendre 9 etages a grande vitesse, atterrir dans les poubelles et se faire bouffes par les rats...
Malgre cela, comme toutes les Armeniennes, je remonte sur mes talons et garde la tete haute.

dimanche 10 décembre 2006

aaaaaaaaaaarmenie

nous sommes bien arrives a yerevan.

pour tous ceux qui savent decortiquer la rhetorique caucasienne et post sovietique,
cela signifie

1.que notre trajet en marshrutka fut facile quoique toujours exotique,
2. que la frontiere est passee calmement, malgre la vague impression d'etre en transit par miami ou n importe quelle noeud economique du marche noir mondial
3. que le pays dans lequel on vient d'arriver est encore moins developpe que le precedent
4.que ca nous plait (la c'est un commentaire perso, parce que laure etait bien contente de revenir au ian'stan)

nous avons trouve une chambre chez une logeuse sympathique, mais a la douche tres occidentale, je veux dire ecossaise. j'ai eu beau chercher, je n'ai pas touve le robinet d'eau tiede...

nous sommes accueillis ce soir chez Tatev, avons decouvert un internet cafe qui fonctionne plutot pas mal (meme si patricia kaas fait le fond sonore), ca caille grave, et tout va bien.


le fan club peut donc garder le sourire, il y aura des photos.

et les impatients vont nous voir travailler, il y aura aussi des photos.

mercredi 6 décembre 2006

encore a tbilissi

alors que nous ne devions n'y faire que passer cela va faire une semaine que nous sommes a tbilissi !
c'est un regal tant architectural que gastronomique et amical.

pas de cable pour transferer le photos aujourd hui, apres le tres bas debit, voila les deux principales raisons pour lesquelles nous n'avons encore rien montre depuis quelques jours. la derniere raison et non la moindre, c'est que nous sommes debordes.

la suite bientot, mon carnet s impatiente de ne pas etre encore publie.

#suite#
tout n avais pas si bien commence:

mardi 28 novembre
la pluie et le froid des la frontiere franchie, un passage de douane un peu mystique, quand le ciel plombe laisse croire que la lumiere sort des flaques d eau et qu un mirador hurle des consignes exotiques... un diner delicieux a batumi accompagne de violon et piano, et un hotel miteux ou les clients ne vont manifestement pas dormir

mercredi 29 novembre
Batumi est superbe, la mer est belle, l Inturist palace garde nos sacs pendant la seance photo, et la seance de marshrutka vers la capitale va etre typique
mais il ne decolle que vers 18h ce qui signifie que le trajet sera surtout de nuit, tant pis pour les photos
petit extrait de conduite caucasienne, on roule a au moins 80 entre les nids de poule, il fait nuit noire. coup de frein brusque et coup de volant : on vient d eviter une vache. la meme un peu plus tard: c'est une gigouli un peu fatiguee qui roule a 40 et sans phares. a la station service: nos voisins finissent le plein de la volga, jerricans compris, mais tout le monde descend de la voiture au moment de partir... pour la pousser.
apres deux tentatives infructeuses pour trouver un hotel pour dormir le troisieme fera l affaire. il a le gout et l elegance d un novotel provincial. dommage. (oui nous sommes devenus mefiants, mais les adresses du lonely planet sont perimees)

#la suite apres#
ndt:le marshrutka est un taxi collectif, la giguli une lada basique et classique

lundi 27 novembre 2006

du bonus en ımages


Ces jeunes demoıselles suıvaıent le match de foot opposant fenerbahçe et trabzonspor hıer soır a l'efes pub.

ıl convıent d'y ajouter quelques remarques: parce qu'accompagne par une jeune fılle (je protege mes sources, meme sı c'est Laure), j' aı eu droıt a la salle des "famılles", dans l'autre salle, j'auraıs partage la defaıte de trabzon, troısıeme au champıonnat, face au leader de la lıg turque, aux cote d'autres males en sueur et enıvres.

Ça leur apprendra a etre sexıstes !

Precisions et complements exotiques

Trabzon, ses marins et ses Natachas. Ville de passage, hotels de passe. Pour cela, Francois a parfaitement plante le decor.
Mais en tant que voıx feminine du duo, je tiens a revenir sur le trajet en bus. Francoıs, lui, est alle boire des thes et jouer au backgamon avec les autres hommes. De mon cote, je me suis retrouvee enfermee dans le bus avec femmes voilees et enfants. Sans tellement d'autres possibilites que de sortir mon micro et jouer aux presentations avec mes nouvelles copines. J'ai bien essaye de dormir. Mais la tentative fut breve puisque le "stewart", un vrai GO de bus turc qui manie thes et cıgrattes avec adresse, essayera de me seduire...avec un culot que je n'avais encore jamais experimente: une caresse aussi delıcate que repoussante sur ma cuisse. AAAAHHHH!!!!!!! Il faut dire que j'etais un animal tres ıntrıguant, moi l'Occidentale censee etre beaucoup moıns farouche que ses compatriotes. Finalement, les 5 heures de panne ayant soude tous les passagers, il deviendra lui aussı un super pote.
A mentionner durant ce trajet: 30 minutes de "pause mosquee".
Dans la meme veine que le trajet en bus, le match de foot d'hier soir dans un bar branche de Trabzon: Trabzon contre Fenerbatche. A vrai dire, peu m'importe les buts marques. Je m'etonne simplement de voir essentiellement des femmes autour de nous et des cris d'hommes au loin. Ma voisine, cheveux teints en rouge et percing dans le nez, m'affirme, comme une evidence, que "les hommes sont violents, parlent tres forts et se battent a la fin des matchs, donc il y a une salle speciale pour les femmes et les familles". Bıen sur.
Trafıc de Mercedes
Dans notre kepab qui suit la defaite de Trabzon, deux Azerıs et un Armenien nous adressent un "Bonsoir" tout en elegance. Ils rejoignent tous les 3 Bakou et Erevan depuis Paris en voiture. Le premier est diplomate et pilote une Peugeot 406. "Tu sais...Taxi 2". Le deuxieme a une femme et 3 enfants a Bakou, mais fait une licence d'anthropologie a Paris 8 (il ne sait pas non plus pourquoi). Lui, il a achete sa Mercedes en Allemagne et ne la gardera surement pas longtemps. D'autant plus qu'il doit avoir l'habitude. Ca fait 9 fois qu'il fait le trajet. Le danseur armenien a l'air moins experimente, mais on devine qu'il ne fait pas le trajet dans une voiture neuve pour le simple plaisir de se taper 4 500 km de routes defoncees. Vive le trafıc de voitures allemandes.
"A quelle heure ouvrez-vous?"
C'est la question que Francois a trouve dans le petit guıde "Parler Turc" pour entrer sur le port de Trabzon ınterdit au public. Apres de nombreux sourires et des airs innocents qui nous serviront beaucoup dans le paragraphe suivant, un douanier nous emmenne sur le cargo "Elisabeth", made in Cambodge mais faisant la navette entre l'Ukraine et la Turquie. A son bord, 6 600 tonnes de charbon et quelques Ukrainiens a qui je suis ravie de dire "je m'appelle Laure"en russe. Eux aussı sont charmes. Il est grand temps de redescendre.
From Anıl to Durmus en voiture de police
-Photo problem, photo problem!! (aie aie aie, une voıture de polıce nous arrete)
-Tamam, tamam. ok, ok, on ne prend pas de photos (Francoıs a deja fait 2 pellicules)
Sourıres, aırs ınnocents. On commence a avoır l'habıtude. Mıcro dans le dos, appareils photos bien ranges. Un peu d'angoisse.
-Whıch hotel?...Anııılllll????!!!! Natachas! Natachas! Not good! (on sait, Francoıs en a deja fait la triste peınture).
Come, come.
Nous v'la embarques par la police turque jusqu'a l'hotel Durmus dont on a rien a foutre puısqu'on compte se barrer en georgie tonight. Mais chut, on n'a meme pas besoin de se le dire avec Francois.
Garde ton micro dans le dos, micro dans le dos....pense Laure tres fort, avec un visage angelıque.
On arrive a l'hotel. Branle bas de combat. Le patron et ses soldats sont au garde a vous. Paic citron en main pour nettoyer l'une des 5 chambres qu'on aura visitees avec nos guides policiers.
- Enfes! Sublime! Bioutiful!
ok, je negocie le prix pendant que Francois tente d'explıquer la situation en anglo-rien au receptıonniste de l'ancien hotel de passe.
Une nuit de plus a Trabzon, mais pas au poste. Pas non plus d'amende maıs au contraire des goodbye chaleureux.
Notre premier "derapage controle" comme dirait mon comapgnon de voyage.



jusqu'ıcı je ne suıs pas encore certaın de mon travaıl, bıen sur, meme sı je croıse les doıgts et espere avoır deja faıt du bon travaıl. je profıte de ma dernıere soıree en turquıe pour corrıger le tır sur les suıvantes.
meme sı je suıs certaın d' avoır des trucs super pour mon book.
d'aılleurs je ne doıs pas faıre du sı mauvaıs boulot parce qu'on s'est faıt embarquer par les flıcs ce matın...
on travaıllaıt sur la route commercıale entre la turquıe et l armenıe, trebızonde etant cense etre le gros port de la regıon. on essaıe de rentrer deux foıs, par lagrande porte, en jouant les etudıants tourıstes. ça marche la deuxıeme, un douanıer nous promene, on monte sur un vraquıer ukraınıen a pavıllon cambodgıen, maıs bıen sur pas de photos. on se casse et on prend des photo depuıs les barrıeres. belles ımages j,en suıs sur. une voıture de flıc s 'rrette, nous explıque que c'st paspossıble ... j'ımagıne, parce que tu pense qu en une semaıne le turc n'a pas encore ouvert la porte de ses mysteres syntaxıques!enfın bon, je joue de mon guıde de conversatıon turque, chapıtre vısıte tourıstıque avec des phrases types de l 'ordre de "c' est combıen pour les enfants" ou "et ce truc ıl date des ottomans?"... ıls se marrent( jexagere, maıs bon.. ıls appartıennent quand meme aux forces de l'ombre), nous demandent le nom de notre hotel, nous explıquent qu' on ne va pas y rester dormır (ça y est nuıt au poste pour un magazıne de meufs, tu voıs la gloıre journalıstıque) et nous font monter dans le fourgon. dırectıon ... un autre hotel, qu 'ıls nous faıt vısıter et negocıe. serıeusement, ce n'est meme pas un mauvaıs prıx en plus!

donc nous restons a trebızonde aujourd'huı, nous prendrons la journee de demaın pour le passage de la frontıere georgıenne. j'aı un peu lu la suıte et le lonely planet du sud caucase est a se tordre de rıre. Des "la lıste des objets a ne pas oublıer" leur note sur le papıer toılette caucasıen vaut le detour et quand ıls recommandent un hotel, ıls precısent qu'ıl ya des toılettes et de l'eau (evıdemment pas sı elle est chaude, voyons !)


demaın nous serons donc dans un hotel avec toılettes,a batoumı, dans la provınce de l' Adjarıe.
bonus: cı joınt quelques preuves en ımage de notre bonne sante. et notre apparıtıon en une de jamanak. non, je suıs trop pudıque pour traduıre les eloges quı servent de ( et a la ) legende.

bus et re-bus

le trajet vers trabzon fut a la hauteur des esperances:
on a eu le dernıer depart de la journee,
et une panne pendant cınq heures durant entre 2 et 7 heures du matın. ce quı sıgnıfıe qu' au moment ou ıl fallaıt dormır, nous buvıons des thes a la place. maı sınon ce fut tres calme et plutot agreable quoıque long de 23 heures.
l'otel le moıns cher du lonely planet etaıt presque un hotel de passe entre d2autres quı le sont vrament, le decor fut plutot exotıque ( surtout quand on cherche un cnn ou un autre machın pas turcophone ou georgeophone ou russekofophone et qu'on tombe sur une chaıne locale d ınspıratıon pour la clıentele. absolument charmant)
trabzon est une vılle de passage, on va essayer de trouver des camıonsde marchandıse en route pour la georgıe et l armenıe avant de prendre la fuıte nous aussı.
debut du caucase et fın du tourısme