lundi 27 novembre 2006

Precisions et complements exotiques

Trabzon, ses marins et ses Natachas. Ville de passage, hotels de passe. Pour cela, Francois a parfaitement plante le decor.
Mais en tant que voıx feminine du duo, je tiens a revenir sur le trajet en bus. Francoıs, lui, est alle boire des thes et jouer au backgamon avec les autres hommes. De mon cote, je me suis retrouvee enfermee dans le bus avec femmes voilees et enfants. Sans tellement d'autres possibilites que de sortir mon micro et jouer aux presentations avec mes nouvelles copines. J'ai bien essaye de dormir. Mais la tentative fut breve puisque le "stewart", un vrai GO de bus turc qui manie thes et cıgrattes avec adresse, essayera de me seduire...avec un culot que je n'avais encore jamais experimente: une caresse aussi delıcate que repoussante sur ma cuisse. AAAAHHHH!!!!!!! Il faut dire que j'etais un animal tres ıntrıguant, moi l'Occidentale censee etre beaucoup moıns farouche que ses compatriotes. Finalement, les 5 heures de panne ayant soude tous les passagers, il deviendra lui aussı un super pote.
A mentionner durant ce trajet: 30 minutes de "pause mosquee".
Dans la meme veine que le trajet en bus, le match de foot d'hier soir dans un bar branche de Trabzon: Trabzon contre Fenerbatche. A vrai dire, peu m'importe les buts marques. Je m'etonne simplement de voir essentiellement des femmes autour de nous et des cris d'hommes au loin. Ma voisine, cheveux teints en rouge et percing dans le nez, m'affirme, comme une evidence, que "les hommes sont violents, parlent tres forts et se battent a la fin des matchs, donc il y a une salle speciale pour les femmes et les familles". Bıen sur.
Trafıc de Mercedes
Dans notre kepab qui suit la defaite de Trabzon, deux Azerıs et un Armenien nous adressent un "Bonsoir" tout en elegance. Ils rejoignent tous les 3 Bakou et Erevan depuis Paris en voiture. Le premier est diplomate et pilote une Peugeot 406. "Tu sais...Taxi 2". Le deuxieme a une femme et 3 enfants a Bakou, mais fait une licence d'anthropologie a Paris 8 (il ne sait pas non plus pourquoi). Lui, il a achete sa Mercedes en Allemagne et ne la gardera surement pas longtemps. D'autant plus qu'il doit avoir l'habitude. Ca fait 9 fois qu'il fait le trajet. Le danseur armenien a l'air moins experimente, mais on devine qu'il ne fait pas le trajet dans une voiture neuve pour le simple plaisir de se taper 4 500 km de routes defoncees. Vive le trafıc de voitures allemandes.
"A quelle heure ouvrez-vous?"
C'est la question que Francois a trouve dans le petit guıde "Parler Turc" pour entrer sur le port de Trabzon ınterdit au public. Apres de nombreux sourires et des airs innocents qui nous serviront beaucoup dans le paragraphe suivant, un douanier nous emmenne sur le cargo "Elisabeth", made in Cambodge mais faisant la navette entre l'Ukraine et la Turquie. A son bord, 6 600 tonnes de charbon et quelques Ukrainiens a qui je suis ravie de dire "je m'appelle Laure"en russe. Eux aussı sont charmes. Il est grand temps de redescendre.
From Anıl to Durmus en voiture de police
-Photo problem, photo problem!! (aie aie aie, une voıture de polıce nous arrete)
-Tamam, tamam. ok, ok, on ne prend pas de photos (Francoıs a deja fait 2 pellicules)
Sourıres, aırs ınnocents. On commence a avoır l'habıtude. Mıcro dans le dos, appareils photos bien ranges. Un peu d'angoisse.
-Whıch hotel?...Anııılllll????!!!! Natachas! Natachas! Not good! (on sait, Francoıs en a deja fait la triste peınture).
Come, come.
Nous v'la embarques par la police turque jusqu'a l'hotel Durmus dont on a rien a foutre puısqu'on compte se barrer en georgie tonight. Mais chut, on n'a meme pas besoin de se le dire avec Francois.
Garde ton micro dans le dos, micro dans le dos....pense Laure tres fort, avec un visage angelıque.
On arrive a l'hotel. Branle bas de combat. Le patron et ses soldats sont au garde a vous. Paic citron en main pour nettoyer l'une des 5 chambres qu'on aura visitees avec nos guides policiers.
- Enfes! Sublime! Bioutiful!
ok, je negocie le prix pendant que Francois tente d'explıquer la situation en anglo-rien au receptıonniste de l'ancien hotel de passe.
Une nuit de plus a Trabzon, mais pas au poste. Pas non plus d'amende maıs au contraire des goodbye chaleureux.
Notre premier "derapage controle" comme dirait mon comapgnon de voyage.

5 commentaires:

frrrançois a dit…

bien dit !

Antoine a dit…

Ca devinet très interressant là ! J'aimerai tellement te voir, Paco, avec un bel air niais, en train de demander "vous acceptez la carte d'étudiant?" pour la visite d'une usine de phosphate ! à bientôt depuis la georgie?!

Antoine a dit…

Chouette ça sent l'aventure et ça devient très interressant! J'aimerai tellement te voir, Francois, entrain de demander à l'entrée d'une usine siderurgique : "vous acceptez la carte d'étudiant?" à bientôt depuis la georgie ?

Anonyme a dit…

Bien le blog, le recit, les photos !

MatOu et Cam a dit…

Salut les voyageurs...
Bienvenus sur la blogosphere, le nouvel outil indispensable des globe-trotters.
On vous ajoute a notre liste de blogs itinerants sur le notre. Et on reviendra souvent vous lire. Y'a moy' de renvoyer l'ascenseur et de nous mettre en lien chez vous?
Combien de temps le voyage, et des projets de piges ?
A bientot,

Camille et Mathilde